PRIX ALAIN-THOMAS 2020
Le prix Alain-Thomas récompense l’excellence littéraire en Ontario français.
Il est doté d’une bourse de 2000 $ offerte conjointement par l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) et le Salon du livre de Toronto.
Gagnant du prix Alain-Thomas 2020
Le jour se lèvera, Gabriel Osson - Les Éditions David
« Fred Baptiste leur avait écrit quelques mois plus tôt pour “réunir en un seul bloc révolutionnaire toutes les forces vives de l’exil”. “Il n’y a point de liberté sans révolution, affirmait-il. Il faut du sang pour améliorer le monde. Haïti peut et doit survivre, mais le gouvernement dictatorial duvaliériste ne peut et ne doit survivre en Haïti.” Le sous-groupe armé de Jeune Haïti ouvrirait un second front dans la Grande-Anse afin de créer une brèche et de prêter main-forte à celui de Fred et de Rennel. De cette façon, ils feraient croire à une attaque multiple et forceraient le régime à déployer les ressources militaires du pays à deux endroits à la fois.
Vers la fin du mois de juillet, Jeune Haïti rassembla les treize volontaires pour la prochaine expédition. Répondant à l’appel, Henri suspendit ses activités en cours pour partir rejoindre ses amis volontaires en Floride sans rien dire à son oncle Gaston et à sa tante Marie-Rose et sans avertir l’Université. Il rangea soigneusement sa chambre et profita d’une sortie de ses hôtes pour filer à l’Anglaise. »
Inspirée d’une histoire vraie, cette courageuse et téméraire aventure de treize jeunes Haïtiens qui tentèrent, au cours de l’été 1964, de renverser le régime dictatorial de Papa Doc est enfin tirée de l’oubli par Gabriel Osson.
Finalistes
Niagara… la voie qui y mène, Nicole V. Champeau
Capitaine Boudu et les enfants de la Cédille, Éric Mathieu
Participants au prix Alain-Thomas 2020 :
Chambres rêvantes,
Andrée Christensen
Farida,
Monia Mazigh
Le jour se lèvera,
Gabriel Osson
Le poème involontaire,
Michel Thérien
Le vieil homme sans voix,
Didier Leclair
Les dépossédés du Vieux-Hull,
Pierre Raphaël Pelletier
Moi Sam. Elle Janis,
Jean Boisjoli
Niagara... la voie qui y mène,
Nicole V. Champeau
Sept nuits dans la vie de Chérie,
Danièle Vallée
Aloha, hola et salut de Caroline,
Rosemary Doyle
American Dream .ca,
Claude Guilmain
Aventures d'un soir,
Daniel Marchildon
Capitaine Boudu et les enfants de la cédille,
Éric Mathieu
Chroniques Hu-militaires,
Jean-François Lemoyne
Débris du sillage,
Gilles Latour
Flush,
Marie-Claire Marcotte
Génération sandwich,
Hélène Koqcielniak
Grosse frayeur pour les apprentis détectives,
Claudette Boucher
La rencontre du maître,
Roger Bouchard
Mon père Boudarel et moi,
Aristote Kavungu
Tiriganiak, docteure au nunavut,
Gilles Dubois
À croire que j'aime les failles,
Sylvie Bérard
Au sommet de Nanzerwé,
Melchior Mbonimpa
Ce qui reste sans contour,
Sonia-Sophie Courdeau
Le club des éphémères,
Alain Doom
Premier quart,
Véronique Sylvain
Raoul, tu me caches quelque chose,
Claire Ménard-Roussy
Crevaison en corbillard,
Paul Ruban
Hommage à Alain Thomas 1946-2020
Devant ma tombe, tu viens pleurer mon trépas,
Mais je ne suis pas ici et je ne dors pas.
Je suis le souffle d’un millier de vents;
J’étincelle sur la neige comme des diamants;
Je suis la lueur de tous les blés murs;
Je suis la douce pluie d’automne qui dure.
Quand tu t’éveilles dans le calme matinal,
Je suis la poussée soudaine et verticale
Qui fait voler l’oiseau en éternels circuits.
Je suis la douce étoile qui brille dans la nuit.
Devant ma tombe, ne viens pas pleurer encore:
Je ne suis pas ici et je ne suis pas mort.
Mary Elisabeth Frye
Traduction: Alain Thomas